Que faire de la glace carbonique qui accompagne les échantillons ?

Une partie des transports d’échantillons biologiques ou de réactifs peut nécessiter la présence de glace carbonique, neige carbonique, glace sèche, carboglace … 

Les noms d’usage sont nombreux pour une matière dont les bénéfices sont tout aussi incontestables mais pour laquelle il est nécessaire de prendre des précautions de manipulation.

 

 

Comment la glace carbonique est-elle fabriquée ? 

Cette matière est fabriquée par des experts du froid à partir de 2 éléments … il ne s’agit donc pas d’un état particulier de l’eau qui vous aurait échappé pendant vos cours de primaire ! 

En effet, la neige sèche ou neige carbonique est une forme solidifiée du dioxyde de carbone – CO2 – obtenue par la montée en pression d’une chambre contenant le CO2 sous forme liquide. Ce process permet ainsi d’obtenir soit des pellets grâce à un pelletiseur, soit des sticks/bâtonnets grâce à un extrudeur. 

En ce qui concerne la carboglace également appelée glace carbonique, celle-ci est obtenue par transformation de l’azote liquide. 

 Il est fortement recommandé de faire appel à des fabricants spécialisés pour obtenir de la glace carbonique. Des sites de vente en ligne proposent certes des recettes « maison » mais celles-ci ne sont pas sans présenter des risques.

Quels sont les avantages de la glace carbonique ? 

La neige carbonique est une matière écologique; son processus de fabrication nécessite en effet peu de matière, et peu de transformations.

Les 2 types de glaces industrielles (à base d’azote ou à base de carbone) sont utilisés dans le secteur médical. 

En chimie, la neige carbonique est plébiscitée pour l’absence d’eau dans sa composition, qui pourrait altérer la performance des analyses. Cette solution va donc permettre de refroidir rapidement et sur une durée importante sans impact sur les résultats. 

Pour le transport d’échantillons biologiques tels que des tissus, des organes, …la glace carbonique permettra de maintenir ces éléments à  -80°C pendant de longues heures si celle-ci est associée à des contenants à l’isolation performante et dont les matériaux sont compatibles avec l’utilisation de carboglace. 

 

Et pour ceux qui souhaiteraient une cure de jouvence ou pour les grands sportifs, la thérapie cryogénique fait également appel à la neige carbonique …. Ça peut donner des idées dans les laboratoires mais attention car il y a quand même des précautions à prendre 😊 

Quelles sont les précautions d’utilisation et de destruction ? 

Neige carbonique (à base de CO2) Glace carbonique (à base d’azote liquide) 
Risque de brûlure : la température de la neige carbonique est d’ environ -80°C. 

Le contact de la neige carbonique avec la peau entraine la formation de cristaux dans nos cellules qui sont ainsi détruites, brûlées par la chaleur.

Risque de brûlure : il est impératif de mettre des gants de protection cryogéniques ainsi que des lunettes en cas de projection
Risque d’asphyxie : la manipulation de neige carbonique doit se faire dans un endroit ventilé et aéré. 

Etant donné qu’il s’agit de CO2, il y a un risque d’intoxication lié à l’inhalation de gaz carbonique (maux de tête, hypertension …) 

Même recommandation que pour la neige carbonique car le risque d’asphyxie est identique 
Risque d’explosion : lorsque la neige carbonique se réchauffe, elle dégage un gaz qui va prendre plus de place que sa version solide. Si celle-ci est enfermée dans un contenant hermétique, il y a donc un risque d’explosion Même risque d’explosion qui nécessite l’utilisation d’un contenant spécifique 

Que la matière soit à base de carbone ou d’azote, il est nécessaire de la laisser reprendre sa forme gazeuse à l’air libre dans une pièce aérée et ventilée avant sa destruction.