La contamination des cultures cellulaires est un sujet préoccupant pour tous les laboratoires car elles génèrent une perte de culture. Cette préoccupation est particulièrement vive dans les laboratoires médicaux analysant des cellules souches très délicates sans antibiotique,

Quelles sont les origines de ces contaminations ?

Les contaminations des cultures cellulaires sont généralement dues à la présence de bactéries ou de mycoplasmes.

En ce qui concerne les bactéries, les études bibliographiques indiquent que le niveau de contamination peut atteindre 5%.  Ce type de contamination est très difficilement détectable car le changement des caractéristiques visuelles peut être soudain avec notamment l’apparition d’un trouble ou le changement de couleur du milieu.

 

Mycroplasmes - Culture cellulaire

Mycroplasmes

 

En ce qui concerne les mycoplasmes, leur détection à l’œil nu est impossible.

Il s’agit des plus petits organismes vivants indépendants et pourtant à l’origine d’un grand nombre de contaminations.

 

 

 

 

 

Il existe des contaminations identifiées comme étant d’origine chimique : il s’agit de produit non vivant qui vont avoir un effet indésirable sur le développement des cellules.

Ces contaminations sont généralement dues à la préparation du milieu de culture incluant de l’eau dont les composants ou les conditions de stockage peuvent entrainer des interactions qui empêcheront le bon déroulement de la culture.

Parmi ces contaminations dites chimiques, nous retrouvons les endotoxines.

https://www.nutrex.eu/bfr/insights/les-endotoxines-expliquees/

 

 

 

Comme son nom l’indique, il s’agit de toxines qui se trouvent à l’intérieur….

Et plus exactement dans la membrane externe de certaines bactéries à Gram négatif.

Ce sont des toxines lipopolysaccharidiques (LPS) produites par les déchets des bactéries gram- dans l’eau.

On parle aussi souvent de pyrogène, mais savez-vous quelle est la différence ?

Comme indiqué précédemment, l’endotoxine est un LPS tandis que les pyrogènes sont des polypeptides ou polysaccharides qui une fois libérés provoquent de la fièvre.

 

 

Ces contaminations chimiques ou microbiennes son souvent liées au non-respect des processus de prévention tels que :

  • un défaut de nettoyage des équipements
  • une préparation (eau, milieux de culture) en dehors de la zone stérile (flux laminaire ou PSM)
  • un bain-Marie ou une paillasse contaminée
  • des équipements non désinfectés

 

Quels sont les impacts de ces contaminations ?

Les impacts sont nombreux car ces contaminations entraînent des erreurs analytiques mais également une perte de temps puisqu’il s’agit de manipulation longue.

La contamination peut réduire la productivité, le taux de croissance ainsi que la viabilité des cellules.

Ceci a également directement un impact financier entre la perte de temps et l’ensemble des réactifs, consommables, matériels perdus.

Il faut noter aussi l’impact humain puisque chaque contamination peut avoir été à l’origine d’une contamination ce qui met en doute le respect des process et leur adaptabilité aux manipulations réalisées ; pouvant ainsi également nuire à la réputation du laboratoire.

 

Comment lutter contre les contaminations des cultures cellulaires ?

En ce qui concerne les mycoplasmes, il existe différents tests qui permettent de les détecter dans les cultures : des tests de culture, des tests de coloration de l’ADN ou encore des tests de détection par PCR.

Cependant les meilleures stratégies sont la prévention, la détection précoce et l’élimination de l’ensemble du matériel infecté ou potentiellement infecté.

Pour lutter également contre le risque de contamination microbiologique, les opérations de manipulation sont réalisées en environnement stérile pour contribuer à la réduction des risques de contamination.

Parmi les pistes d’amélioration des process pour réduire le risque de contaminations des cultures, il est préconisé de :

  • réduire les quantités de milieu préparées afin d’éviter leur dégradation par la chaleur ou la luminosité…
  • désinfecter les incubateurs et autres instruments avec des produits adaptés
  • utiliser du matériel dont le niveau de qualité est compatible avec une utilisation en culture cellulaire : absence de d’ADN, de RNase, DNase, endotoxines …
  • veiller à la propreté de l’environnement de travail (poussière, araignées peuvent aussi être à l’origine de contamination)
  • éviter l’entreposage de cartons dont les moisissures raffolent dès qu’il y a un peu d’humidité

 

La culture cellulaire nécessite un environnement de travail et des outils spécifiques, heureusement, ici nous connaissons les bons partenaires pour vous accompagner sur l’ensemble du processus, en mettant à votre disposition une réponse coordonnée aux risques de contamination ; alors, n’hésitez pas à compléter le formulaire ci-dessous pour toute demande !

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